Notice de Sœur Catherine (ou Vincent) KHOUGAZ

Sœur Catherine est née à Alexandrie le 28 Août 1913. Elle est l'aînée de la famille. A la mort de sa maman, elle essaya de la remplacer auprès de ses petites sœurs et particulièrement auprès de la plus jeune, Antoinette, qu'elle éleva avec un amour maternel. Celle-ci le lui rendit et voua toute sa vie, à sa petite mère, un amour plein de vénération.

Sœur Khougaz fréquenta l'annexe de la Miséricorde à Attarine, dirigée en ce temps par la bonne sœur Mélanie. Très jeune, elle manifesta le désir de se donner au Seigneur, en parla à une sœur qui l'encouragera à poursuivre ses études.

En 1939, elle arriva pour postuler à Beyrouth, à la Maison Centrale. Mais la 2ème guerre mondiale ayant commencé, il n'était plus question de partir à Paris pour le séminaire.
S'ouvrit alors un séminaire à Beyrouth pour les sœurs de la Province et sœur Khougaz y entra le 8 Décembre 1940. Elle fut probablement une des premières sœurs de la fondation.

Placée au Caire, au Collège de Helmieh, elle fut le bras droit de sœur Frangeul, pendant les années sombres de nationalisation. Elle rendit de grands services à la Communauté par sa connaissance de la langue arabe, (peu de sœurs compétentes en ce sens se trouvaient alors dans les maisons d'Egypte), par son audace et son sens des affaires. Elle venait à bout de tous les inspecteurs et toute démarche ennuyeuse pour l'administration. Elle réussissait, jusqu'à toujours obtenir ce qu'elle désirait.
Un jour que je l'accompagnais dans un bureau, je fus étonnée de ce qu'elle parlait, presque familièrement, avec le directeur qui se montrait très aimable. En sortant je lui demandais comment elle l'avait connu? Elle me répondit, qu'elle le voyait pour la 1ère fois, mais qu'avant de le rencontrer, elle s'était renseignée sur son nom, sa famille, etc. etc. Ainsi, elle pénétrait partout semblant connaitre et être connue de tous.

Sœur Vincent fut placée ensuite à l'orphelinat des garçons à Alexandrie; elle s'appela sœur Catherine. Mais le Seigneur l'appelait à une mission en Terre Sainte. Elle fut envoyée à Haïfa pour aménager et surveiller le travail de restauration de la vieille maison de nos sœurs, abandonnée depuis de longues années. Travail ingrat, fatigant, qu'elle mena malgré une santé qui commencer à flécher. Elle s'y donna sans compter sa peine et sa fatigue et quand tout se fut termina, elle fut envoyée en Egypte à l'école Saint Vincent du Caire, à Abbassieh, mais pas pour longtemps.

Sœur Catherine se sentait à bout de forces, minée par le diabète, elle demanda d'aller à la maison des sœurs aînées de la Médaille, à Alexandrie, où elle arriva le 5 Septembre 1978.

Elle apprécia tout de suite la vie calme, régulière de la Médaille, la vie de prière, le chapelet récité en commun tous les jours. Elle ne cessait de répéter combien elle était heureuse d'être là!

Elle chercha de suite, à se rendre utile et fut chargée de l'accueil des groupes d'enfants pour les colonies, et de l'entretien des locaux malgré sont état qui devenait de plus en plus déficient.

Un an à peine, après son arrivée, elle fut obligée de s'aliter; Et le 21 Novembre 1979, aux premières heures de la fête de la Présentation de Notre Dame, elle se présentait, avec cette Bonne Mère qu'elle avait tant prié, chez le Seigneur de la Charité qu'elle avait aimé et servi avec tant de dévouement.

Une sœur qui l'a bien connue disait en parlant de sœur Khougaz: "Elle ne vivait que pour Dieu seul, la Vierge et les pauvres. Pour ces derniers, rien ne l'arrêtait, elle ne comptait ni son temps, ni sa peine, affrontait les bureaux gouvernementaux, multipliait démarches de toutes sortes pour débrouiller des situations difficiles et sauver des malheureux, procurant travail, logement, école pour les enfants… redonnant toujours courage et amour de Dieu…!".


Histoires de charisme



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