St Joseph - Ajaltoun

Maison Saint Joseph, Près du Palais Chéhab
Ajaltoun - Kesrouane
Téléphone:+961-9-235404
Fax:+961-9-235405



En 1868, Sœur Meyniel succède à Sœur Bigot, comme Sœur Servante, à l’orphelinat Saint Charles. Elle réfléchit à la fondation d’un orphelinat de garçons car aucun établissement de ce genre n’existait encore au Liban. Mais il a fallu que se manifeste la Providence pour que ce rêve puisse se réaliser. L’orphelinat commence avec 12 enfants. L’un de ces premiers enfants deviendra missionnaire en Chine.

En 1923, l’orphelinat compte 230 garçons répartis en 6 ateliers. Les grands ont 3 heures de classe chaque jour : français et arabe spécialement. Les petits ont 6 heures de classe. Ceux qui ont des dispositions pour la musique sont admis à la fanfare qui est très souvent demandée en ville pour les cérémonies religieuses ou les réceptions.

En 1947, l’orphelinat est transféré hors de la ville, dans les vastes locaux d’une ancienne caserne de l’Armée Française (3 ha de superficie), ce qui permettra une grande extension. La vente de l’ancienne maison financera l’achat du terrain ainsi que la construction des nouveaux bâtiments. L’orphelinat peut alors recevoir 300 jeunes. L’assistance publique en subventionne à peu près 200 des plus jeunes. Les grands travaillent dans les ateliers. Les sœurs sont aidées dans cette tâche par une cinquantaine de laïcs.

En 1965, le plan d’urbanisme de la ville prévoyait l’expropriation de l’établissement. À Ajaltoun, un terrain avait été acheté pour y établir une colonie de vacances : les orphelins, par petits groupes, y passaient de joyeuses semaines, en été. En 1967, il paraissait nécessaire de scinder l’orphelinat en deux établissements : Un orphelinat avec une école primaire gratuite confiés aux Filles de la Charité et situés à Ajaltoun pour accueillir des garçons internes, des enfants de Ajaltoun et des environs (entre 3 et 12 ans) ; une école technique moderne dirigée par les pères Lazaristes et située à Dahr–es-Sawan pour réunir dans différents ateliers des jeunes apprentis (entre 13 et 15 ans).

1976 – 1979. Trois années de guerre déjà. La plupart des familles retirent leurs enfants internes de l’orphelinat, préférant mourir ensemble plutôt que d’être séparés. L’ensemble des locaux est donc inoccupé. Or, dès le début des hostilités, Beyrouth se trouve divisé en deux zones : Est et Ouest. En première ligne à l’Est, le grand collège des Frères des Ecoles chrétiennes. Le quartier est déserté, la circulation y devient impossible Le collège reçoit des roquettes…Les Frères demandent l’hospitalité, pour leurs élèves, à Ajaltoun. Leurs classes y fonctionneront jusqu’à ce qu’un calme relatif soit revenu à Beyrouth. Par ailleurs, le Ministère des Affaires Sociales désire avoir les locaux pour y entreposer les denrées alimentaires destinées aux réfugiés : sacs de farine, sucre, riz,... Une sœur sera ensuite chargée des distributions.

En juillet 1978, la zone de guerre s’étend dans les quartiers de la capitale, les internes sont en vacances prolongées. Une centaine de familles évacuées en catastrophe sont accueillies alors à Ajaltoun. Le Ministère des Affaires Sociales, la Croix-Rouge libanaise et Caritas reprennent leurs activités. En collaboration avec la Croix-Rouge Internationale, un hôpital d’urgence est installé dans les locaux de l’infirmerie des enfants et une antenne chirurgicale française est venue renforcer l’équipe. En 1979, la région étant très calme et la dégradation de la situation s’amplifiant dans les autres régions, le nombre des internes (orphelins et cas sociaux) augmente jusqu’à 276. La guerre terminée, la vie normale reprend son cours. Parallèlement, l’assistance des pauvres s’est intensifiée. S’y ajoute la visite régulière des prisons.

2004 – 2008. Un nouveau service éducatif a été créé avec sr Joséphine Haddad – Sœur servante- et sr Marlène Youssef – directrice de l’école- en faveur des enfants (entre 2 et 13 ans) ayant des difficultés d’apprentissage. À cet effet, des classes de remédiation scolaire ont été fondées pour favoriser leur réintégration sociale ; une équipe spécialisée a été formée des orthophonistes, des psychomotriciennes, d’une psychopédagogue et d’une psychologue dans le but de favoriser leur rééducation au sein de l’école ; une nouvelle garderie « Clarina et Zoé » a été fondée. De plus, l’orphelinat est devenu mixte. Grâce aux dons généreux de plusieurs organismes de bienfaisance (sollicités annuellement par des projets pour demander leur aide financière), les sœurs ont pu:

  • réparer toutes les infrastructures sanitaires abimées depuis la guerre dans la Maison
  • acheter des équipements et matériaux nécessaires à l’éducation des enfants
  • construire une cour fermée pour les internes
  • rénover la chapelle de la Maison

Encore une fois, St Joseph a prouvé qu’il est le protecteur des enfants pauvres et la providence a manifesté sa tendresse continuelle concernant cette maison et ses œuvres malgré tous les évènements difficiles.


Implantation - Liban


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