Providence - Mreijeh

Ecole de la Providence
Mreijeh - Beyrouth
Téléphone: +961-1-477449



Beurges est un village de 10000 habitants chrétiens et musulmans, situé dans la banlieue de Beyrouth. Il était normal de s’intégrer au sort de cette population. Deux sœurs vont aller deux fois par semaine de la Maison Provinciale à Beurges pour y soigner les malades. Elles s’installent… sur la place, en attendant d’avoir un local approprié. En 1904, on décide enfin d’établir une maison de sœurs et la première pierre est solennellement posée.

En 1906, le dispensaire et une petite école sont terminés. Trois sœurs vont s’y installer à demeure. Bien vite les trois classes sont débordées, il faut continuer la construction de nouvelles classes, auxquelles on ajoute une nouvelle section pour y recevoir des petites orphelines : une soixantaine. Enfin en 1910, une chapelle va compléter l’ensemble. Et l’évolution se met en marche au pas du jour. L’orphelinat traditionnel deviendra « Maison d’enfants » afin d’accueillir non seulement les orphelines mais aussi les « cas sociaux » dont le nombre va croissant. Le dispensaire, plutôt centre de soins simplement, est très apprécié par la population. Le service à domicile s’étend de jour en jour.

Les œuvres groupaient:
  • Une école gratuite de 857 petites filles
  • Un internat de 56 petites orphelines
  • Un dispensaire qui soignait environ 8000 malades par an avec les soins à domicile
  • Le mouvement des Jeunesses Mariales et beaucoup d’autres réunions de jeunes
  • Une colonie de vacances

La région de Mreijeh a bien souffert de la guerre. La bataille a fait rage dans toute cette banlieue sud de la capitale à proximité des camps palestiniens qui allaient être le théâtre de tant d’horreurs. Les sœurs, comme tous les autres habitants, ont dû abandonner leur maison pour se réfugier à Achrafieh.

La région a subi trois déplacements depuis le début de la guerre en 1975. Le 13 avril 1975, tous les gens ont quitté leur domicile. En 1982, lors du raid israélien, les bombardements intensifs obligent les habitants à quitter de nouveau pour aller dans des régions plus tranquilles. Avec la guerre fratricide à partir de 1988, les gens repartent et cette fois c’est le désastre. La maison des sœurs est démolie et le restera pendant 20 ans.

En 1991, le calme revenu, le maire fit appel à sœur Moufarrège, la visiteuse des pauvres. Il lui demanda : « Pouvez-vous me dire le nom de toutes les familles qui habitaient le village ? » La sœur commença à dicter : telle rue, tel immeuble, tel étage, telle famille : parents, enfants… La tournée du village terminée, il ne manquait pas une personne sur la liste qui venait d’être constituée… non seulement les pauvres mais aussi les familles aisées qu’elle visitait indifféremment, les pauvres pour être soignés, les riches quelquefois pour de petits soins, mais surtout pour la manne qu’ils lui offraient afin d’assister les démunis.

En 2001, toutes les démarches ont été faites pour remettre l’école en état. Le ministre délégué aux réfugiés a envoyé des ingénieurs pour évaluer les dégâts. Ils ont rencontré les anciens élèves de l’école qui sont fort inquiets du sort des sœurs. Ils ont mis à la disposition de la communauté une somme de 78 millions livres libanaises et quelques jours après une autre grosse somme, car les réparations allaient bon train. Le président de la municipalité lui a aussi offert un don. Les habitants du village ont accueilli très chaleureusement sœur Moufarrège qui dirigeait les travaux et résidait dans la maison « St Charles à Achrafieh ». Après plusieurs mois d’efforts, une partie très importante du bâtiment était restaurée pour recevoir le plus grand nombre d’enfants.

Actuellement, la maison regroupe:
  • Un jardin d’enfants
  • Un cycle primaire
  • Un cycle complémentaire

Le nombre des élèves augmente continuellement.


Implantation - Liban


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