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Décoration de sr Laurice Obeid, sr Madeleine Moubarak (Filles de la Charité) par le directeur de Caritas Salzburg10 juin 2012

Nous voulons transmettre l'expression de notre reconnaissance à son Excellence, Dr. Aloïs Kothgasser, archevêque de Salzburg pour cette décoration. Nous admettons que cette rencontre est d’une très haute importance car elle met en valeur le don de soi et la qualité de service des plus démunis dont les premiers bénéficiaires ont été les membres de la communauté de Saint-Vincent d’Ajaltoun où chaque Sœur a coopéré d’une manière ou d’une autre aux projets menés par Stefan Maier avec le concours de la Croix Rouge de la Jeunesse autrichienne et de Caritas Autriche.

Nous devons les premiers pas à notre chère compagne Sœur Katarina Fuchs venue elle-même d’Autriche : parrainage de quelques enfants, puis de plusieurs maisons d’enfants. Il faut reconnaître que la première difficulté fut d’ordre linguistique : Stephan est germanophone, les sœurs sont francophones… Comment se comprendre ? Comment collaborer sans pouvoir communiquer ? Mais, nous le savons, pour l’Amour, il n’y a pas de barrière qui tienne, fût-elle linguistique ! Chacune s’y met donc et le miracle se produit, le message passe. Chaque Sœur s’ingénie à mettre le jeune homme, quelque peu dépaysé, à l’aise. Que de nuits ainsi passées à décharger les containers pour pouvoir distribuer rapidement le contenu aux internats, aux enfants nécessiteux et à leurs familles…

Stefan était aussi là et participait activement quand on préparait des fêtes : accueil des groupes, organisations des soirées d’anniversaire.

Première visite de Stefan à Bhannes. Il y rencontre Kamil, un enfant blessé de guerre, le corps criblé d’éclats d’obus. Pour nous, c’est presqu’un mourant. Stefan le regarde et décide de le sauver. Nous sommes sceptiques : l’enfant a déjà subi plusieurs opérations et ne va pas bien. « Je l’emmène en Autriche ! » est la réponse. Et, de fait, l’enfant est transporté dans un avion médicalisé en Autriche, où il est soigné, réopéré par des spécialistes… sauvé. Il passera de longs mois dans ce pays, avec sa mère. Il retournera à l’école, entrera à l’université, y obtiendra une licence en finances. Il a deux prothèses au pied et au bras. Il conduit une voiture. Il obtient un emploi et, il y a un an, il s’est marié…Combien d’opérations ainsi effectuées par la suite, notamment pour des enfants scoliotiques graves ! Stefan collabore avec Sœur Madeleine Moubarak, Jean Marie, Dr Kharrat, et d’autres. Tout problème trouve une solution. Quant aux demandes de Sœur Marie-Ange et de Sœur Michèle, pour Stefan, elles sont quasiment sacrées : « Demandez et vous recevrez ! ».

Citons encore…
L’œuvre de Saint Florian, les parrainages à l’IMC, les actions à Saint-Vincent, à Mtolleh et auprès des familles du Chouf, l’école de Bhersaf et ses projets en faveur des jeunes en formation à des métiers… Les aides aux dispensaires et aux œuvres des handicapés, les colonies de vacances – notamment celles qui ont lieu en Autriche même, mais aussi dans d’autres pays – et qui regroupent des enfants de plusieurs nationalités, de plusieurs religions et rites.
Rappelons aussi le centre de Zabadani, de Reyfoun, l’école de Beth Aleph, les visites à domicile dans les quartiers les plus pauvres de Beyrouth, dans les familles des enfants parrainés…

L’action de Stefan va aussi dépasser les frontières du Liban : il se rend en Syrie et va visiter les enfants opérés jusqu’aux frontières de la Turquie. Il veut partager la vie de ces gens, mange avec eux, par terre, et… en revient souvent malade.

Parlons aussi des projets en Egypte : enfants à scolariser, colonies de vacances à organiser, centres d’accueil pour les enfants des rues, et bien d’autres encore…

Au nom de tous ceux qui sont ici rassemblés, et aussi au nom de toutes celles qui nous ont quittés pour la Maison du Père, au nom de toux ceux que tu as soulagés, nous te disons MERCI, et, à travers toi, MERCI à tous ceux qui t’ont aidé dans ton pays, MERCI à CARITAS Autriche.

Que le Seigneur continue à te guider sur le chemin qu’Il a tracé pour toi et qu’Il te donne sa grâce. Car, quoi que tu fasses, tu es maintenant un membre de la famille vincentienne, tu es marqué pour toujours. Marqué par cet Amour qui est inventif jusqu’à l’infini et qui a fait dire à Monsieur Vincent sur le point de rejoindre lui aussi la Maison du Père : «J’aurais voulu en faire davantage… ».
Sr Laurice Obeid